PUBLICATIONS DE LAURENT NAGY
L'ENSEMBLE DES TRAVAUX UNIVERSITAIRES DE L'AUTEUR EN ACCES LIBRE :
D’une Terreur à l’autre. Théories du complot et nostalgie de l’Empire, 1814-1816,
Paris, Chroniques, Éditions Vendémiaire, 2012, 190 p.
Après l’échec de Napoléon en 1815, les royalistes reviennent de Gand où ils avaient suivi Louis XVIII en exil. C’est la seconde Restauration, dont les députés et les ministres sont animés d’une ferveur monarchiste qui tourne au fanatisme. Or, dans ce climat d’extrême tension politique, les mécontents sont nombreux : nostalgiques de l’Empire, commerçants ou hommes d’affaires soucieux de paix et de prospérité, ouvriers sans travail, et peu à peu, tout simplement, royalistes modérés.
Complots et intrigues se succèdent, le plus souvent montés à la va-vite par des aventuriers sans véritable idéologie. En face, le pouvoir, saisi d’un esprit de revanche qu’ont nourri des années d’exil, exerce une répression sévère : les agitateurs, qui sévissent essentiellement dans le Sud-Est, à Lyon, à Grenoble et dans les campagnes avoisinantes, et ceux qui se réunissent à Paris, dans les faubourgs, sont poursuivis, arrêtés et exécutés. Or, pour exercer ces terribles représailles, les hommes de Louis XVIII se sont explicitement inspirés des mots d’ordre et des méthodes de la terreur jacobine…
La royauté à l’épreuve du passé de la Révolution, 1816-1820. L’expérience d’une monarchie représentative dans une France postrévolutionnaire,
Paris, L’Harmattan, 2014, 290 p.
Après 25 ans de violence et de bouleversements politiques en France s'impose, par le voeu de Louis XVIII, à partir de l'automne 1816, une monarchie limitée. Les principes établis par la Charte deviennent les objectifs principaux des ministres du roi. Mais les Patriotes et Ultraroyalistes, héritiers d'un passé violent, déstabilisent les volontés de réconciliation nationale. Face à cette agitation, le gouvernement n'hésitera pas à utiliser des moyens inconstitutionnels.
Frédéric GUILLAUME DE VAUDONCOURT, Mémoires d’un proscrit (1812-1834),
La Louve éditions, 2012.
Le général Frédéric Guillaume de Vaudoncourt (1772-1845), après avoir servi la République comme volontaire en l’an II, se rallie à l’Empire en servant sous le prince Eugène en Italie. Lors de la Terreur blanche, il est condamné à mort par contumace pour avoir dirigé les Fédérés de Metz. Proscrit politique, ouvertement républicain, le général Guillaume se lie avec toute l’élite libérale européenne. Haut dignitaire maçonnique, il sillonne le continent de 1815 à 1820 (Bruxelles, Londres, Munich, Genève…) et est partout accueilli avec bienveillance par ses coreligionnaires.
Membre important de la Charbonnerie européenne, dès qu’une révolution éclate, le général Guillaume s’engage physiquement et avec ardeur dans son succès : on le voit à Turin commandant en chef des insurgés en avril 1821, puis réfugié en Espagne (1821-1824) recommencer ses projets pour abattre les Bourbons. Parfaitement intégré au réseau subversif cosmopolite, Frédéric Guillaume fréquente les plus importants personnages de ces révolutions, comme le comte de Santa-Rosa à Turin, Rafael del Riego ou Beltrán de Lis en Espagne.
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Barthélémy BACHEVILLE, Itinéraires d’un officier de la Garde. Une chasse à l’homme à travers l’Europe,
La Louve éditions, 2013, 304 p.
Après avoir accompagné l’Empereur à l’île d’Elbe et avoir fait partie du dernier carré de Waterloo, Barthélemy Bacheville, comme bonapartiste, est persécuté, par les contre-révolutionnaires français. Obligé, en compagnie de son frère Antoine, de s’enfuir pour éviter d’être l’une des victimes de la Terreur légale, le capitaine sillonne l’Europe, puis l’Asie, pour trouver un hypothétique asile : la Suisse, le duché de Bade, la Pologne, la Moldavie, la Grèce, l’Italie… sont les différentes étapes de son errance. Emaillant sa relation de figures pittoresques et de descriptions d’espaces méconnus, le Récit du capitaine Bacheville donne une vision unique de l’après-Napoléon sur le continent. Partout, il atteste des traces politiques qu’ont laissées la Révolution et l’Empire, sur les nations du continent.
Journal de marche du sous-lieutenant DUCQUE (1812) , suivi de H. von ROOS, Souvenirs d’un médecin de la Grande Armée,
Paris, Éditions La Vouivre, 2004, 184 p.
Le Journal de marche du sous-lieutenant Ducque est un récit d'un grand réalisme sur la Campagne de Russie (1812). Gaspard Ducque est un Rhénan au service de l'Empereur. Il fait toute sa carrière au 12e Chasseurs. L'intérêt de ce Journal est l'authenticité du récit. En effet, Gaspard Ducque écrit pour ses pairs, ses camarades de régiment qui ont participé à cette désastreuse expédition. A partir du manuscrit original, une étude critique a été réalisée.
Le docteur Von Roos est un médecin allemand qui participe aussi à la campagne de Russie.
Deux témoignages de grandes valeurs sur la réalité de la guerre et de ses séquelles.
